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Situé entre la culasse et le bloc-cylindres, le joint de culasse est l’un des composants les plus importants d’une voiture. Cette pièce créée en 1944 par Albert John Aukers a pour principale fonction d’assurer l’étanchéité des chambres de combustion. Pour remplir son rôle, le joint de culasse est fabriqué de sorte à résister aux températures et aux pressions élevées, mais aussi à la corrosion pouvant être causée par les fluides moteur. Cependant, en raison de divers facteurs tels que la surchauffe du moteur, une pression excessive ou simplement la vétusté, cet élément peut se retrouver endommagé. Lorsque cela se produit, les répercussions sur l’ensemble du véhicule peuvent être graves, voire irréparables. Pour éviter un pareil désagrément, il faut donc savoir détecter rapidement les signes d’un joint de culasse défectueux et agir en conséquence.
Quels sont les symptômes d’un joint de culasse défectueux ?
La défaillance d’un joint de culasse peut se manifester par plusieurs signes. L’un des symptômes les plus courants d’un tel dysfonctionnement est la surchauffe du moteur. En effet, quand le joint de culasse se retrouve HS, cela peut fortement perturber le circuit de refroidissement et entraîner ainsi une surchauffe du moteur. Dans ces circonstances, la température qui s’affiche sur le tableau de bord devient anormalement élevée, et le ventilateur commence à tourner en permanence.
Un joint de culasse défectueux peut également se remarquer à travers un démarrage difficile du véhicule. Lorsque cette pièce n’est pas en bon état, la compression nécessaire à l’allumage du mélange air-carburant est compromise. Cette circonstance rend le démarrage extrêmement laborieux ou parfois quasiment impossible. Dans d’autres cas, le moteur peut simplement perdre en puissance, notamment à cause de la combustion qui est, elle aussi, affectée quand le joint de culasse est détérioré. Cette perte de puissance se ressent principalement pendant les accélérations ou lors des montées.
La propulsion d’une fumée blanche épaisse par l’échappement est un autre signe distinctif d’un joint de culasse HS. Cette fumée indique la présence de liquide de refroidissement dans la chambre de combustion. S’il s’agit plutôt de la fuite d’huile à moteur, la fumée peut prendre une teinte bleutée. Pour vérifier l’état du joint de culasse, il est possible d’examiner la couleur de l’huile à moteur. Si la pièce est défectueuse, cela conduit habituellement à une infiltration du liquide de refroidissement dans l’huile moteur. Cette dernière prend alors une teinte blanchâtre et une texture pâteuse qui fait un peu penser à de la mayonnaise.
Est-ce possible de rouler avec un joint de culasse HS ?
En cas de défaillance du joint de culasse, il est possible que le véhicule continue de fonctionner. La voiture pourra rouler plus ou moins normalement, mais la durée pendant laquelle elle peut le faire dépend de plusieurs facteurs.
Le premier élément susceptible d’influencer la période sur laquelle le véhicule peut être conduit malgré un joint de culasse HS est l’ampleur des dégâts subis par la pièce. Si cette dernière n’est que légèrement abîmée, alors il lui reste un peu de ressources pour assurer sa fonction avant de devenir totalement inutilisable.
La période de fonctionnement du véhicule après l’endommagement du joint de culasse peut encore dépendre du modèle de voiture. En effet, certaines marques, plus résistantes que d’autres, ont la capacité de retarder au maximum l’arrêt complet du moteur, même après une détérioration avancée d’une pièce importante. La fréquence à laquelle la voiture est utilisée est, elle aussi, un facteur clé qui entre en compte.
Cependant, même si les facteurs déterminants sont nombreux, il reste possible d’estimer une durée approximative sur laquelle un joint de culasse défectueux peut continuer à tenir le coup. Si la pièce présente d’importantes fissures, cela montre un niveau de détérioration particulièrement avancé. Dans ces conditions, la voiture peut encore fonctionner pendant quelques jours tout au plus, avant que la surchauffe et les fuites n’aient totalement raison du moteur.
Si l’état du joint de culasse n’est pas très critique, le pronostic peut être un peu plus positif. La voiture pourra par exemple continuer à fonctionner durant plusieurs semaines malgré les dommages subis par la pièce. Mais, même dans ces situations, l’utilisation du véhicule reste risquée, tant pour le moteur que pour le conducteur. Pour éviter les dommages irréversibles et des accidents dus à un arrêt en pleine circulation, il convient donc de réparer le joint de culasse dès l’observation des premiers symptômes. Il est envisageable d’effectuer les réparations soi-même, mais il est toujours plus judicieux de confier cette mission à un professionnel.
Quelques conseils pour maximiser la durée de vie d’un joint de culasse
À l’instar de n’importe quelle autre pièce mécanique, le fonctionnement du joint de culasse est limité dans le temps. Cependant, il existe quelques techniques que l’on peut appliquer pour maximiser la durée de vie de ce composant et retarder le plus possible l’apparition des dysfonctionnements.
Le premier conseil à appliquer est d’effectuer un entretien régulier du véhicule. Cette maintenance périodique doit être faite selon la fréquence exigée par le fabricant et en suivant la quantité de lubrifiants recommandée.
L’entretien doit aussi s’accompagner d’un audit minutieux de certaines parties du véhicule. Il est surtout conseillé de contrôler le niveau d’eau et de liquide de refroidissement au moins une fois dans le mois. Cet examen permet de déceler à temps un éventuel manque de liquide, qui peut conduire à une surchauffe et donc à une détérioration rapide du joint de culasse.
Pendant la vérification, il est encore recommandé de jeter un œil au bouchon de remplissage d’huile afin de vérifier son état. La présence de mousse ou de traces étranges au niveau de cette pièce peut être un signe précoce de dysfonctionnement du joint de culasse. Ce dernier peut également avoir une durée de vie rallongée si le moteur est préservé des contraintes excessives.
Néanmoins, même en appliquant tous ces conseils, le joint de culasse devra être changé après le parcours d’un certain nombre de kilomètres. Le seuil à respecter peut varier entre 200 000 et 300 000 km, selon les modèles et les conditions d’utilisation du véhicule.