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Bien qu’Emmanuel Macron vantait récemment les mérites des médecins et chercheurs français, ce n’est pas de notre côté que les premiers traitements commencent à apparaître.
En effet, c’est une fois de plus grâce à un laboratoire américain que l’espoir est de nouveau permis, par le biais d’une étude scientifique de Gilead. Il y a une semaine, les autorités sanitaires des États-Unis se sont empressées de valider ce nouveau traitement, suivies aujourd’hui par celles du Japon, visiblement sur la même longueur d’onde.
Le remdesivir, un traitement initialement développé contre Ebola
Cela fait déjà quelques jours que les réseaux sociaux se sont emparés de l’affaire, mais d’après le résultat de l’étude menée par le laboratoire américain Gilead Sciences, le médicament remdesivir aurait un impact non négligeable sur les malades du Covid-19. En effet, sans pour autant guérir complètement le virus, ce dernier apporterait une amélioration sensible en permettant de gagner 4 jours sur le temps de rétablissement habituel des patients hospitalisés. Si cela peut sembler anodin vu de l’extérieur, pour beaucoup de scientifiques et de médecins, il s’agit d’une avancée importante, puisque ces 4 jours gagnés peuvent permettre de sauver de nombreuses vies.
Face à ce très bon résultat, l’agence américaine du médicament (FDA) a délivré vendredi dernier une autorisation urgente d’utilisation, permettant ainsi de couper court à un processus généralement long. De même, Le Japon vient de marcher sur les traces des Américains, en autorisant le remdesivir en urgence.
Cette étude clinique aurait pourtant pu ne jamais voir le jour, puisque ce médicament n’a pas du tout été développé pour le nouveau coronavirus, mais bien pour une autre maladie entraînant une fièvre hémorragique, Ebola. Alors que la France attend encore des résultats concrets sur l’hydroxychloroquine, il semblerait bien que l’espoir ne vient plus du côté de Marseille.
Le Japon compte autoriser un autre antiviral plus tard dans le mois
Visiblement, le Japon n’a pas peur de prendre des risques, et compte déjà autoriser un autre médicament, le favipiravir, développé par leurs propres scientifiques en 2014, dans le but de soigner des formes sévères de grippe.
- Malgré de sérieux effets secondaires sur les femmes enceintes, ce traitement nécessite une autorisation du gouvernement japonais pour être produit et distribué.
- Toutefois, selon des études menées par la Chine, il se serait montré efficace pour traiter le Covid-19.
Même si d’autres études cliniques sont actuellement en cours, afin de tester la réelle efficacité du favipiravir, un grand nombre de chercheurs se montrent plutôt optimistes, même s’il nécessitera un suivi médical pointilleux. Autant dire que la promesse de ces deux médicaments pourrait arranger les affaires du Japon, bien que le pays ne soit pas vraiment beaucoup touché par l’épidémie, en comparaison de l’Europe ou des États-Unis. En effet, seuls 15 500 cas pour moins de 600 morts y ont été recensés, même si cela n’a pas empêché le gouvernement nippon de prolonger l’état d’urgence sanitaire.