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Les Suisses votent beaucoup. En effet, outre les élections proprement dites, qui mettent en place la structure fédérale suisse et les divers présidents, préfets et autres juges, le citoyen suisse est souvent appelé aux urnes. En effet, toutes les grandes questions sont débattues par les citoyens et votées par les citoyens. Pour les citoyennes, c’est une autre paire de manche. En effet, de nombreuses suissesses ont eu le droit de vote très tard. Il faut savoir que les votes, en Suisse, se passent par canton. En effet, il y a la loi fédérale et il y a les constitutions et les lois cantonales. Au niveau fédéral, les femmes n’ont eu le droit de vote qu’en 1971. Oui, vous avez bien lu. Cela s’explique très simplement. Les grandes questions sont soumises aux votes directs par cantons par voie de référendum…C’était donc à chaque citoyen homme de dire s’il voulait bien que les femmes votent.
Une votation qui aurait du avoir lieu en mai
En fait 5 grandes questions se posaient ce weekend aux citoyens et citoyennes suisses. Ce suffrage auraient du avoir lieu à la fin du printemps. La crise du coronavirus en a décidé autrement. Les autorités suisses ont ainsi décalé le suffrage. C’est donc le week-end dernier que nos amis suisses se sont exprimés. L’une des questions concernait l’Union Européenne. Certes, la Suisse est indépendante. Elle ne fait pas partie de l’Union, mais elle a toujours eu des liens privilégiés avec l’Europe. En effet, le pays fait partie du continent européen. Il partage toutes ses frontières avec les pays de l’union. En fait, rigidifier à nouveau la circulation entre les pays de l’union et la confédération suisse aurait été une erreur mais le pays consulte ses citoyens et applique leurs désidératas.
Une initiative de la droite populiste
Dans toutes les situation de crise, les populismes de tout poil se font jour. Chaque pays a cette frange politique qui surfe sur ce phénomène. On fait croire au peuple que tout vient de l’étranger. Celui-ci est considéré comme le responsable de tous les maux du pays. C’est ainsi que la droite populiste suisse, à grand renfort de campagne d’affichage, a tenté d’imperméabiliser les frontières de la confédération avec celles des pays de l’union. Malgré une campagne très active voire agressive de la part de ce mouvement, les citoyens suisses ont rejeté la proposition à hauteur de 63 % des suffrages exprimés. La proposition a ainsi été rejetée par les deux tiers de l’électorat helvétique.
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Des résultats qui ont été salués par la présidente de l’Union Européenne
La Suisse compte 8, 57 millions d’habitants. 1, 4 millions sont des citoyens de l’union européenne. De l’autre coté, 450 000 suisses vivent dans l’union. De plus, tous les jours, la Suisse accueille 450 000 travailleurs frontaliers venant des pays européens voisins. Or, le mouvement populiste avait souhaité fermer les frontières à ces personnes. Mais le pays a un taux de chômage de 3, 3 % en aout 2020, contre 2,3 % en aout 2019. C’est le résultat direct de la crise. Il va de soit que si la Suisse avait dit oui au départ des frontaliers par exemple, la Suisse aurait été bloquée par manque de main d’œuvre, puisque de nombreux postes n’auraient plus été pourvus. L’électeur helvétique ne s’y est pas trompé en rejetant la proposition de la droite ultra conservatrice et populiste du pays. Ursula von der Leyen s’est réjouit de ce résultat et a d’ores et déjà annoncé qu’elle rencontrerait la présidente de la confédération dans les prochains jours. En effet une série d’accords bilatéraux entre pays frontaliers de la Suisse et la Suisse vont être négociés pour améliorer la circulation des biens et des personnes entre les différents pays européens et la Suisse.