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Le confinement qui semble avoir duré une éternité pèse plus que jamais sur le moral des Français et joue avec leurs nerfs, à en croire des confidences faites dernièrement par un élu de la majorité, au magazine Valeurs Actuelles.
À l’instar de tout un chacun, les politiques, eux aussi, sont pour la plupart confinés ; un confinement qui devrait s’achever ce 11 mai 2020 et au sujet duquel le Premier ministre, Édouard Philippe, doit énoncer les règles précises ce jeudi 07 mai 2020, à 16h00.
Tout comme de nombreux membres de l’opposition, de plus en plus d’élus au sein de la majorité commencent à ruer dans les brancards en dénonçant la gestion de la crise sanitaire du Covid-19 par l’exécutif, accusé de ne pas se montrer suffisamment à l’écoute et de presser la marche.
« On ne nous parle que des violences faites aux femmes et aux enfants, mais il y a au-delà une violence faite à chacun par le confinement. Il y a des pétages de plombs généralisés. Il faut réagir », confie à ce propos un élu de la majorité La République en Marche, visiblement inquiet, auprès de nos confrères de Valeurs Actuelles.
Ce parlementaire La République en Marche (LREM) dit d’ailleurs avoir fait parvenir au président Emmanuel Macron des messages « pas gentils » en passant par l’application cryptée Telegram. Des messages auxquels le chef de l’État n’a pas pris la peine de répondre.
Emmanuel Macron visé par des attaques sur Telegram : le chef de l’État est accusé d’avoir protégé le préfet de police Didier Lallement, pourtant auteur de propos scandaleux
L’élu La République en Marche, particulièrement remonté contre le président de la République, reproche à ce dernier d’avoir protégé le préfet de police de Paris, Didier Lallement, qui avait tenu des propos scandaleux sur le confinement.
Ce parlementaire de la majorité, qui préfère donc rester anonyme, ne supporte également pas que le chef de l’État, qui s’est autoproclamé en « chef de guerre », ait tardé à révoquer le directeur de l’agence régionale de santé (ARS) du Grand-Est.
Ce dernier avait pourtant déclenché un véritable tollé en annonçant, début avril, être bien déterminé à maintenir les suppressions de poste du centre hospitalier de Nancy, alors que les hôpitaux peinent à gérer la crise sanitaire du Covid-19 par manque de moyens.
Dans un tel contexte, Didier Lallement n’avait pas hésité à accuser les malades du coronavirus, alors en réanimation, d’avoir violé le confinement, sous-entendant que ces derniers ne pouvaient s’en prendre qu’à eux-mêmes.
« Ce type-là est une crapule. Ses propos sont scandaleux, mais il s’en est sorti par une contorsion médiatique », dénonce le parlementaire, qui n’a donc pas hésité à faire savoir le fond de sa pensée à Emmanuel Macron, en envoyant des « messages pas gentils » au chef de l’État, sur Telegram.
Indignation générale suite aux propos tenus par Didier Lallement concernant les malades du Covid-19
Début avril, le préfet de police de Paris Didier Lallement, n’avait pas hésité à tenir des propos scandaleux alors que du 1er mars au 02 avril, déjà près de 6 000 Français se trouvaient en réanimation après avoir contracté le Covid-19 et qu’au moins 7 650 patients en été déjà mort.
Didier Lallement avait alors déclaré : « ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, ceux qu’on trouve dans les réanimations, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l’ont pas respecté ». Des déclarations filmées qui avaient provoqué un véritable tollé, notamment sur les réseaux sociaux où elles avaient été diffusées.