Consulter Masquer le sommaire
Les français sont riches, sous ce titre volontiers provocateur se cache une réalité mais aussi de nombreuses disparités. Bien entendu le pays ne s’est pas transformé en repaire de milliardaires pendant le confinement. Les statistiques sont des alignements de chiffres, mais souvent elles montrent la réalité à travers des verres déformants. Les statistiques, c’est l’art de mentir avec précision. Alors, les français se sont-ils enrichis durant cette période de look out? Ni oui ni non, cela dépend de chaque foyer, pris individuellement. En fait comme d’habitude, ce sont les plus précaires qui ont été les dindons de la farce.
Des milliards sur les comptes bancaires
En fait, si on prend les chiffres dans leur globalité, alors oui, les français se sont enrichis, mais individuellement non. En fait, si on pointe les dépenses des français pendant le confinement, le budget courses a certes augmenté, les français étant de fait contraint de manger à la maison. Par contre, les dépenses de loisirs ont chuté. Plus de sorties, plus de restaurants ou de boites de nuit, donc plus de dépenses. Pour ceux qui ont pu continuer de faire du télétravail, les dépenses relatives à la voiture ont drastiquement baissé. Par contre, les achats dans l’e-commerce ont augmenté. Amazon été un des principaux gagnants de la crise. Mais les français ont pu faire des économies.
Des situations très disparates durant la crise
Mais tout le monde n’a pas été logé à la même enseigne. Ceux dont l’emploi était assuré ou qui ont continué à travailler comme par exemple dans la grande distribution, ont vu leur épargne augmenter. Ils travaillaient autant mais dépensaient moins. Par contre les intérimaires et les indépendants ont la plupart extrêmement souffert de la situation. Eux, ont vu leurs économies fondre comme neige au soleil. Il en est de même pour ceux qui ont fait l’objet de placement au chômage partiel. Par contre, les difficultés peuvent revenir à la rentrée, certaines entreprises risquant de déposer le bilan. Malheureusement ces personnes iront grossir les rangs des demandeurs d’emploi. Ainsi si les montants des dépôts en banque ont augmenté, c’est dans leur globalité et non individuellement. Mais il faut savoir que les français ont pour habitude de beaucoup épargner.
L’épargne en dehors de la période de la Covid 19
En fait, les chiffres sont publiés tous les ans par la banque de France. Fin 2019, 2 361 milliards d’euros dormaient sur les comptes bancaires français, tout confondu. Il faut avouer que le bas de laine du pays est impressionnant. Mais qu’en est-il des crédits en cours ? La situation est correcte, seuls 3 302 milliards d’euros de crédits sont en cours. Théoriquement cela fait plus de 35 000 euros par français. En d’autres termes, la situation de l’épargne des français se porte bien. Bien entendu ce sont les parisiens qui sont les champions de l’épargne. A eux seuls ils thésaurisent plus de 20 % des comptes épargne du pays. C’est un montant vertigineux de 475 milliards d’euros que les parisiens ont déposé sur leurs comptes. Cela équivaut à 217 000 euros par parisien, soit plus de 6 fois plus qu’en province.
Faire un dépôt bancaire ne signifie pas forcément épargner
S’il est vrai qu’on a surtout parlé des dépôts bancaires, il ne faut pas confondre dépôt bancaire et épargne. Le dépôt bancaire est l’argent qu’on met sur son compte. L’épargne est ce qu’on met de coté, une fois que toutes les dépenses ont été soustraites. Si on rapproche les deux chiffres, dans leur globalité, les français épargnent environ 20 pour cent de ce qu’ils gagnent. Bien entendu ce chiffre ne concerne pas les très bas salaires ou les personnes en grande précarité qui elles n’arrivent pas à joindre les deux bouts et sont dans l’incapacité d’épargner.