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Valérie Pécresse vient d’annoncer la signature d’une charte visant à lisser les heures de pointe dans les transports entre la région Ile-de-France, l’État, les collectivités, les employeurs, les syndicats et les opérateurs de transports.
A partir de lundi, les utilisateurs des transports en commun devront se munir d‘une attestation signée de leur employeur, indiquant les horaires auxquels ils sont autorisés à rejoindre leur lieu de travail.
Avec la fin du confinement, nombreux sont les salariés qui vont emprunter les transports en commun pour retourner au travail. Avec cette charte, ils espèrent réduire ainsi les voyages inutiles et maintenir au maximum le télétravail dans les entreprises.
La nouvelle « attestation employeur »
La charte demande également le maintien d’une « attestation employeur » indiquant pour chaque salarié les horaires auxquels il est autorisé à rejoindre son lieu de travail. Elle voudrait également que le défaut d’attestation engendre une amende de 135 euros.
Evidemment, cette attestation devra pouvoir être montré sur leur demande aux agents de contrôle mais la question de la validé et du contrôle de ce document doit encore « être arbitrée par l’État » a expliqué Valérie Pécresse, indiquant avoir « besoin de renforts pour filtrer les entrées dans les gares et les stations« .
« Nous avons besoin de renforts pour filtrer les entrées dans les gares et dans les stations, parce que, évidemment, si on laisse rentrer trop de monde dans les gares il ne sera plus question de faire respecter la distanciation »
Cette règle va réduire la capacité des transports en commun de 80%, c’est pourquoi, les entreprises doivent également s’engager à maintenir le télétravail dans la mesure du possible.
En effet, l’enjeu principal est d’éviter que « l’Île-de-France ne se transforme pas en embouteillage géant » si les salariés se mettent à utiliser en masse leur véhicule.
Les entreprises s’engagent à maintenir le télétravail
C’est pourquoi, Valérie Pécresse a expliqué que la charte portait sur les trois premières semaines du déconfinement. Le texte prévoit donc :
Le maintien à 100% du TÉLÉTRAVAIL la première semaine, à 90% la semaine du 18 au 25 mai, et à 80% la semaine du 25 mai au 2 juin
Les entreprises se sont donc engagées « à proscrire, dans la mesure du possible, la présence sur site pour les activités télétravaillables la première semaine suivant le déconfinement« . .
Lisser les heures de pointe
Egalement, pour réduire au maximum les périodes de pointe et les anticiper, les arrivées sur le lieu de travail devront se faire entre 05h30 et 10h30, et des retours entre 15h et 19h30.
Au micro de BFM Stéphane Beaudet, Vice-Président de la Région Ile-de-France en charge des transports a expliqué cette décision :
« A la fois ça limite le nombre de personnes dans les trains, mais ça donne un horaires assez précis qui nous permet de lisser les heures de pointe. Vous imaginez qu’il est impossible de filtrer l’entrée des gares pour voir si tout le monde a son attestation, donc ce sera un contrôle comme il y a des contrôles de billet« ,
Pour Marc Pelissier, le président de l’association d’usager FNAUT lle-de-France, l’idée de cette attestation est bonne mais la mise en place est encore trop floue.
« Des attestations avec des critères, avec des exemptions, etc, comment cela pourra être véritablement fait. On est à quelques jours du 11 mai, l’attestation est à peine décidée. L’idée est bonne mais la mise en oeuvre dans un temps aussi court nous semble vraiment délicate«