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L’ancienne Ministre Roselyne Bachelot est toujours active en politique, soucieuse du pays dans lequel elle vit. Si elle a fait ses armes à la télévision à la fin de ses fonctions politiques, notamment autour de Laurence Ferrari dans l’émission Le Grand 8 (sur C8), elle n’en reste pas moins bien présente dans le milieu politique.
Les français auront d’ailleurs eu l’occasion de l’entendre à plusieurs reprises pendant la crise de la COVID-19, Roselyne Bachelot ayant beaucoup de choses à dire à ce sujet.
Roselyne Bachelot pessimiste quant au coronavirus
Invitée de C à vous, l’ancienne Ministre n’a pas mâché ses mots et s’est montrée très pessimiste quand à la crise actuelle que nous subissons, expliquant qu’il y a trop de relâchement depuis la fin du confinement. « En traversant Paris, c’est impressionnant ! Moi, j’ai vu des rues où il n’y avait pas une personne sur trente qui portait un masque parmi ds groupes, des grappes humaines« .
Elle pense que le Gouvernement a précipité la réouverture des restaurants, bars, salles de spectacles ou cinémas. Si elle est consciente que les restaurateurs font tout ce qu’ils peuvent pour respecter les distanciations sociales, elle sait aussi qu’ils doivent faire rentrer de l’argent. « Vous avez vu les terrasses ?« .
Plus fermement encore, elle se contente de dire « on est dans la merde » si jamais le Gouvernement se retrouve face au potentiel choix de reconfiner le pays, au risque de fragiliser d’autant plus l’économie française. Mais elle reste cependant nuancée, disant « on va s’en sortir« .
Roselyne Bachelot invitée par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale
Mercredi 1er juillet après-midi, Roselyne Bachelot et Marisol Tourraines (deux anciennes ministres de la santé, donc) ont été entendues par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale pour donner leur conclusion quant à la gestion des stocks de masques en France durant la crise de la COVID-19.
Le Gouvernement a en effet été très attaqué pour sa gestion jugée calamiteuse. Les masques ont d’abord été mis de côté, car apparemment inutiles, avant d’être vivement conseillés puis finalement obligatoires. Mais les stocks ne suivaient pas et les médecins et infirmières se sont retrouvés sans matériel adéquat pour gérer au mieux la crise. Mais Roselyne Bachelot a fait parler d’elle pour ses propos concernant les médecins libéraux.
Roselyne Bachelot attaque les médecins qui ne portent pas de masque
Armée de son habituel humour, Roselyne Bachelot a cependant tenu à faire passer un message concernant les médecins libéraux et les libertés qu’ils prennent vis-à-vis du port du masque, de la blouse et du lavage des mains.
Ses propos ont fait le tour sur les réseaux sociaux : « Mais enfin, des médecins qui n’ont pas de masque dans leur cabinet, qui ne se constituent pas un stock, nous n’avions pas de blouse, mais enfin ! (…) ? Dans le pays de Pasteur, qu’est-ce que c’est que cette médecine ? (…) On attend que le directeur de cabinet du préfet ou de l’ARS vienne avec une petite charrette porter des masques ? Qu’est-ce que c’est que ce pays infantilisé ? Il faut quand même se prendre un peu en main dans ce pays ! »
Bien évidemment, ils ne sont pas restés sans réponse !
Me Bachelot a une fois de plus taclé les médecins libéraux lors de son audition à l’Assemblée Nationale. Pendant qu’elle pérorait sur LCI des professionnels de santé étaient exposés aux dangers et des médecins de famille décédaient au champ d’honneur du soin.
— Michel Combier (@DrCombier) July 2, 2020
Des médecins répondent à Roselyne Bachelot
Le toulousain Michel Combier n’a pas manqué de répondre aux attaques de Roselyne Bachelot. Ce médecin généraliste, également secrétaire général de l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) a répondu à l’ancienne ministre sur Twitter.
« Madame Bachelot a une fois de plus taclé les médecins libéraux (…) Pendant qu’elle pérorait sur LCI, des professionnels de santé étaient exposés aux dangers et des médecins de famille décédaient au champ d’honneur du soin. Si elle ne veut pas d’infantilisation, ça tombe bien, la Santé ne veut pas d’une maman comme elle« .
Des propos directs qui témoignent d’un véritable agacement. Le Président de la Fédération des médecins de France, Jean-Paul Hamon, a de son côté exprimé « sa colère » : « Roselyne Bachelot ferait mieux de se taire plutôt que de faire le clown devant la représentation nationale. Franchement, on a du gel en stock pour un mois, on a quelques boîtes de masques mais on n’a pas de quoi tenir pendant un mois de pandémie. Quand on s’est aperçus qu’on allait en avoir besoin. On a appelé nos fournisseurs habituels, mais il n’y avait rien, il n’y avait plus moyen de se fournir« .